Pétafine (ou p'afine)
Recette d'Agnès
Pétafine, c'est un mot dauphinois, lyonnais sans doute et pétafiner voulait dire "malaxer". Moi je croyais que c'était Vertacomore et c'est tout. C'est en cherchant la recette sur internet que j'ai découvert tout ça. La recette que mon père faisait, je ne la trouve plus. Envolée ? Perdue ? Par contre, je me souviens très bien qu'il en faisait, pour passer des fromages forts et pour certaines occasions lorsqu'il faisait partie du Syndicat d'Initiative - maintenant appelé Office du Tourisme. Quand ils organisaient des barbecues, des concours des bucherons et autres réjouissances publiques, mon père en préparait de pleins pots.
Dans la petafine, on met ce qu'on veut ou presque. Le principal, c'est que ce soit tartinable, de préférence sur de grandes tranches de pain de campagne grillées. On peut l'aimer fraiche, faite du jour, avec uniquement du fromage blanc et de la crème. On peut l'aimer forte, avec de vieux fromages bien goûtus, presque velus, et laissée à la cave 3 jours avant de servir. Là, c'est haleine de fennec garantie !
Car dans la petafine, il y a :
du fromage blanc
de la crème
du vin blanc ou de l'eau de vie
de l'ail
des échalotes
de la ciboulette et/ou du persil
du sel
du poivre
de la muscade ( mon père n'en mettait pas mais ça figure dans certaines recettes )
et, si on veut, des vieux fromages ( du Bleu du Vercors par exemple ! ) que l'on a écrouté, écrasé, malaxé jusqu'à en faire une pâte. On peut les faire fondre dans un peu de crème chauffée pour plus de facilité.
Voilà. On malaxe bien le tout. On met au frais et on sert. Avec une salade et des patates. En tartines pour l'apéro. Ou en "fromage" à la fin d'un repas.
A Lans, lors des fêtes, on pouvait en acheter une tartine comme on achète des frites ou un hot dog.